Comme chacun sait, le plongeur autonome en action (sous l’eau) est équipé d’un matériel assez conséquent. Pour l’apprentissage en piscine de la plongée sous-marine, tout au long de l’année, la Bulle Saint-Cyrienne prête la plus grande partie des équipements, à savoir la bouteille d’air comprimé (le bloc), le gilet de stabilisation (la stab), l’arrivée d’air (le détendeur). Seul l’équipement suivant est donc à acquérir :
PMT
Le masque
De nombreux modèles existent, à tous les prix. Il est impératif de l’essayer avant achat, car chaque visage est différent, et son étanchéité doit être parfaite: Outre l’appréciation de son confort sur le visage, le test simple et rapide de l’effet « ventouse » du masque doit être concluant.
Le tuba
Il en existe plusieurs modèles, pour différentes disciplines aquatiques, aussi il faut impérativement choisir un tuba « plongée »: Il se porte sur le coté du visage, tenu par la sangle du masque. Il doit être court, et le plus simple possible. Les modèles à soupape, plus sophistiqués, facilitent l’évacuation de l’eau à proximité de l’embout.
Les palmes
Deux types sont disponibles en magasin :
- Chaussantes: Leur chausson doit être adapté à votre pointure, car il enveloppe totalement le pied. Bien adaptées pour les séances piscine et fosses, elles s’utilisent de préférence, pour un meilleur confort, avec un chausson néoprène (sans semelle, avec revêtement anti-dérapant). Le couple doit être essayé en magasin: Sans trop serrer, elles ne doivent cependant pas se déchausser en remuant le pied.
- Réglables: Souvent plus lourdes (mais plus puissantes), une sangle derrière le pied permet de les adapter à plusieurs pointures. elles s’utilisent plutôt en mer et toujours avec des bottillons, eux-mêmes plus lourds qu’un chausson, car équipés d’une vraie semelle.
Vous progressez !
Face au large choix de matériels dans les différentes catégories ci-dessous, il devient impératif d’analyser auparavant et finement « de quoi ai-je réellement besoin, par rapport à mon niveau actuel, envisagé à court terme, et la fréquence réelle de mes plongées ? ».
- La combinaison
- Le gilet stabilisateur
- Le système « détendeur »
- L’ordinateur de plongée
- Autres accessoires
Le bloc est un équipement lourd (plus de 20 kg en général), à manipuler et à stocker avec discernement (il contient un air fortement comprimé), et à faire contrôler régulièrement (tous les ans : TIV).
Son achat se conçoit donc pour atteindre un objectif précis : Par exemple, pour être totalement « autonome » (plongées en dehors de toute structure), ou pour s’équiper personnellement d’un matériel particulier, par exemple un système « bi-bloc » (quasiment jamais disponible à la location).
La combinaison
Le premier équipement à acquérir est très certainement une « combinaison
» bien adaptée à votre taille et corpulence. En milieu naturel (mer ou
lac), la température de l’eau est très rarement celle de la piscine
(28°C). Même une eau « chaude » sous nos latitudes (plus de 24°C)
refroidit notre organisme quand notre séjour sous l’eau dépasse une
dizaine de mn. Et il n’est pas rare de trouver une eau froide (14°C),
même en méditerranée, au printemps par exemple. De plus, la température
de surface évolue en général négativement avec la profondeur (Par
exemple,14°C en surface, 12°C à 20m).
Les échanges thermiques dans l’eau sont 25 fois plus intenses que dans
l’air, et la déperdition de chaleur, sans protection thermique, est donc
rapide et très importante, notamment au niveau du cou, de la tête et du
buste.
Une combinaison isotherme, comme son nom l’indique, ralentit fortement
les échanges thermiques et améliore grandement notre confort et notre
sécurité sous l’eau. La cagoule est obligatoire en plongée dans une eau
inférieure à 18°C. Elle peut être solidaire ou séparée de la
combinaison.
Une combinaison, si elle est bien entretenue et stockée, dure plusieurs
années. Elle perd très progressivement ses qualités « isothermes », car
le néoprène vieillit en se tassant notamment.
- Modèle « humide » : Le plus courant, le plus pratique, le moins cher et … le moins chaud ! Au tout début de l’immersion, l’eau entre lentement entre la combinaison et la peau. Le corps réchauffe rapidement cette eau, qui a tendance à stagner, et participe donc à l’isolation thermique, apportée malgré tout par l’épaisseur du « néoprène », matière synthétique souple comprenant de toutes petites bulles d’air. On améliore cette isolation en augmentant l’épaisseur du néoprène (moins souple et moins facile à enfiler) ou en multipliant les couches (surveste).
- Modèle « semi-étanche » : Aujourd’hui à peine plus cher que le modèle humide, il est équipé d’une fermeture et de manchons étanches. Cette combinaison ne laisse généralement pas passer l’eau au-delà de l’avant-bras et du genou. Le corps restant essentiellement au sec, son refroidissement est nettement plus limité dans le temps que le modèle humide, et la sensation de confort en est nettement augmentée.
- Modèle « étanche » (Combinaison « sèche ») : Plus technique à maîtriser, plus fragile et plus chère également, elle est équipée d’une fermeture spéciale et de « manchons » étanches au cou, aux poignets et aux chevilles. Aucune eau n’y pénètre, et il est donc possible de porter des sous-vêtements chauds. Sa maîtrise exige un apprentissage préalable, car une arrivée d’air permet de compenser son désagréable effet de « compression » sous l’eau, dû à son étanchéité théoriquement parfaite. Différents modèles dans différentes matières rendent son choix assez technique. Néanmoins, son confort est plébiscité par de nombreux plongeurs, et les prix baissent constamment.
Vous l’avez compris, le choix de votre combinaison dépend en fait de votre expérience de plongeur, et de la fréquence et du type de plongées. Dans tous les cas, un essayage s’impose : Un bon magasin vous proposera le modèle adapté à votre corpulence et à votre budget. Un modèle humide trop grand, faussement « confortable » à l’essayage en magasin, laissera passer trop d’eau et sera donc finalement peu isolant. Un modèle trop ajusté sera difficile à enfiler, et restera inconfortable en plongée.
Le gilet stabilisateur
Cet équipement gonflable a de multiples fonctions :
- Il porte et maintien le « bloc » (la bouteille d’air comprimé) en position dorsale.
- Il joue le rôle de « bouée » de sécurité en surface, quand vous attendez les partenaires de votre palanquée, lors de la mise à l’eau ou à la fin de la plongée
- Il assure votre « stabilisation » à toutes les profondeurs
- Très souvent équipé de poches, il accueille certains accessoires, comme les tables, la boussole, le parachute, parfois les plombs de lestage …
Retenez qu’un bon gilet stabilisateur se fait simplement « oublier » sous l’eau : Idéalement, il maintient parfaitement votre bloc, vous offre un accès facile à vos accessoires, et ne gêne aucun de vos mouvements …
Le système « Détendeur »
L’ordinateur de plongée
De plus en plus répandu, de moins en moins cher, cet équipement
(nullement indispensable pour l’acquisition du Niveau 1), doit avant
toute utilisation, être « compris » et « appris ».
Il renseigne en permanence le plongeur sur sa profondeur, le temps passé
sous l’eau, la température de l’eau, et calcule en temps réel divers
paramètres (saturation en azote, vitesse de remontée, paliers de
décompression). Tous ces paramètres, dits « de sécurité », doivent être
interprétés correctement par le plongeur. Les modèles « basiques »
suffisent largement pour 99% des plongées à l’air « loisirs » jusqu’à
60m.
Posséder cet équipement ne suffit donc pas : L’ordinateur ne fait
qu’informer, sous une forme condensée (chiffres, lettres et symboles),
et prévenir (Alarmes sonores «profondeur », « vitesse de remontée », «
paliers ») le plongeur qui reste seul maître de son comportement sous
l’eau, et doit donc interpréter correctement toutes les informations
fournies.
L’interprétation correcte de ses multiples informations est acquise
progressivement au cours des formations théoriques dispensées aux deux
premiers niveaux. Cet enseignement indispensable (compréhensible, à
l’aide d’exemples simples, et par tous) apporte la compréhension de
quelques principes physiques et physiologiques qui président à
l’exercice de notre sport, pour une plus grande autonomie sous-marine !
Le parachute
- Le plus simple, le moins cher aussi (parfois « offert » avec le beau logo de différentes marques) est très simple à gonfler, car c’est un simple tube creux, ouvert à l’une de ses extrémités. Le risque (faible en fait) est qu’il se dégonfle en surface s’il se couche sur l’eau.
- Un peu plus onéreux, plus fiable mais plus technique à gonfler, le modèle « à soupape » ne peut se dégonfler que par l’action volontaire du plongeur. Même couché sur l’eau, il reste visible.
Le couteau
Un exemplaire au moins est fortement recommandé dans la palanquée, pour pouvoir intervenir sous l’eau, par exemple suite à la rencontre ennuyeuse avec un filet de pèche ou un cordage. On rappelle ici qu’il est absolument interdit d’utiliser son couteau contre un élément quelconque de la faune et la flore sous-marine.
La lampe / le phare
De moins en moins cher, grâce à l’arrivée massive des LED de faible prix (mais très puissantes) et des batteries standards rechargeables, cet accessoire utile pour « explorer » les roches doit être choisi raisonnablement : Les moins onéreux sont souvent les plus décevants (faisceau trop concentré, trop faible, lumière trop bleue), les plus chers n’étant pas forcément les meilleurs, loin s’en faut … La technique LED progressant de façon fulgurante, il est bon de se renseigner en permanence sur les nouveaux modèles, sans oublier cependant que la lampe dont votre collègue est satisfait, pour l’avoir longuement testée sous l’eau, est peut-être votre future lampe, achetée d’occasion.
La boussole / Le compas
Ces deux instruments qui permettent au plongeur de s’orienter ne
diffèrent que par la présentation des 4 points cardinaux à l’utilisateur
: Le compas propose une rose des vents mobile dans un cadre fixe (on
lit directement le cap dans une fenêtre latérale), la boussole propose
une aiguille mobile qui pointe vers le nord. Il faut orienter le cadre
(aligner son Nord avec le Nord de l’aiguille) pour déterminer ensuite le
cap à suivre.
Très utile dans la palanquée quand il faut « suivre un cap » en n’ayant
pas de repaire visuel immédiat. C’est l’équipement standard d’une
palanquée en autonomie complète, pour avoir de meilleures chances
d’atteindre un objectif et revenir au bateau. Une formation à leur
utilisation est dispensée au niveau 2 car, tout comme l’ordinateur,
posséder boussole ou compas ne signifie pas que l’on sait s’en servir.
Des boussoles en bain d’huile sont proposées dans les magasins de sport
pour quelques euros. Elles sont largement suffisantes pour l’utilisation
qu’en fait un plongeur sous-marin.
Plus d’informations
Pour tout complément d’information, pour le choix de votre matériel, n’hésitez pas à nous contacter contact@labullesaintcyrienne.org et de nous en parler lors des séances piscine. Vos moniteurs seront ravis de vous faire partager leur expérience.